Sur les Traces de la Résistance

Téléchargez les itinéraires

« Sur les traces de la Résistance »

Un peu d’Histoire

LES MAQUIS DANS LA MONTAGNE
Le nom de « maquis » a été prononcé pour la première fois le 31 décembre 1942 par Michel Brault, avocat au barreau de Paris, lors d’une réunion des M.U.R. (Mouvements Unis de la Résistance).
A partir de 1943 de nombreux maquis vinrent s’installer dans la montagne. Tout cela aux confins des départements de l’Aveyron, de l’Hérault et du Tarn.
Pour certains d’entre eux, il est assez compliqué de les situer exactement en lieux et en temps.
En cette période les groupes de résistants sont amenés à se déplacer très souvent pour assurer leur sécurité. Suivant les circonstances, les affinités, les activités, les moyens de déplacements et les armements disponibles, des maquisards étaient amenés à passer d’une unité à une autre, d’un endroit de cantonnement à un autre.
A partir de nombreux éléments on peut tout de même établir, du mieux possible, leur date et leur lieu d’implantation.

Janvier 1943 : le Corps Franc du Sidobre, situé dans le Sidobre et commandé par le capitaine Pireaud. Pseudo au maquis : Coudert. Un autre cadre était le commandant Lamon.

Février 1943 : Corps Franc du mouvement Combat à la Jasse de Martinou, commune de Lacaune. Une douzaine d’hommes venus, pour quelques-uns, de l’Hérault.

Mars 1943 : le Maquis Pol Roux, situé à Vabre et commandé par le capitaine de Rouville. Pseudo au maquis : Pol Roux.

Août 1943 : le maquis Bir-Hakeim, créé à Toulouse par Jean Capel, s’installe à Douch, commune de Rosis.

Novembre 1943 : le Corps Franc de la Montagne Noire à la ferme de la Maresque, commune de Lacaune.

Février 1944 : le Corps Franc de la Montagne Noire commandé par Roger Montpezat. Se déplace à Poutras et à la Jasse de Martinou, commune de Lacaune

Mars 1944 : le maquis Jean Grandel, cantonné au nord de Prémian est obligé de se diviser en deux. Une partie à la ferme des Clottes, au sud de Labastide et une autre section au hameau de Ligno, près de Condades.

Mai 1944 : une partie des maquisards de la Fage, commune de Murasson, viennent s’installer à la ferme du Cabanial, commune de Barre.

Juin 1944 : le maquis Latourette, créé par Jean Girvés 3est regroupé dans le secteur de Saint-Chinian à Saint-Pons. Au hameau de la Fraise puis au hameau d’Euzède. Devant la crainte d’une attaque de l’ennemi, il se déplace entre Fontfroide et le Cabaretou, à l’Estalabar, la Jasse Longue ainsi qu’à la ferme du Bourdelet, au-dessous du Saut de Vezoles. La ferme de Bourdelet avait accueilli auparavant un camp des Chantiers de Jeunesse du Groupement
23 de Saint-Pons de Thomières.

Juin 1944 : 4203ème compagnie de F.T.P.F. à la Sagne du Loup, commune de Lacaune est déplacée quelques jours plus tard à Salvaget, « Camp Valmy », commune de Nages. Elle est dirigée par le commandant Valentin.

Juillet 1944 : vers la fin du mois, le maquis Latourette se déplace au château des Sieyres, à quelques kilomètres de Fraïsse sur Agout. Ce site est particulièrement favorable à la réception des parachutages.

Août 1944 : le 7, la section du maquis Jean Grandel, stationnée à Ligno, rejoint la 4203ème compagnie F.T.P.F. à Salvaget5 sur ordre du colonel Rabardel, chef F.T.P.F. pour R3.

Août 1944 : le 12, la quasi totalité des gendarmes de l’arrondissement de Béziers – Saint Pons avec leurs officiers rejoignent les maquis. Le 13 août, ils s’installent près du col du Cabarétou, à Bourdelet, Estrépas et Camp-Blanc.

Août 1944 : le 16, installation à Fraïsse sur Agout de Jacques Picard, délégué militaire régional du Comité Français de Libération Nationale siégeant à Alger, sous la présidence du Général de Gaulle. Jacques Picard avait pour nom de maquis, Sultan et était appelé par les habitants de Fraïsse, Monsieur Jacques. Son rôle était d’assurer la direction des maquis pour la région R3, Languedoc-Roussillon plus Aveyron. Il était également le chef de l’organisation des parachutages pour la R3 et la R4 dont faisait partie le Tarn.

Août 1944 : à partir du 16 août, le Corps Franc de la Montagne Noire sévèrement attaqué en juillet dans ses cantonnements de Montagne Noire, se regroupe dans l’Espinouse.

Août 1944 : le 23, une unité anti-aérienne allemande stationnée à Toulouse Francazals traverse le département pour rejoindre Montpellier. Elle est sérieusement accrochée à Albi. De là, elle passe par Lacaze, Viane, Lacaune et Murat. Elle est sérieusement accrochée au Pont de La Mouline par le Corps Franc de la Montagne Noire. Les allemands perdent une centaine d’hommes contre neuf maquisards (Dominique Lormier – Combats oubliés).